Achevé
le 12
mars 2015
Marie-Antoinette
de Stefan
Zweig
roman
allemand,
1932,
494p.
« Marie-Antoinette
ne s'engage dans aucune discussion, ni avec elle-même ni avec les
autres ; elle dit comme son frère Joseph : « Mon
métier est d'être royaliste. » Sa place est en haut, celle du
peuple en bas : elle ne veut pas descendre, il ne doit pas
monter. Dès la prise de la Bastille et jusqu'à l’échafaud, elle
ne cesse pas de se sentir complètement dans son droit. Pas un
instant son âme ne pactise avec le mouvement nouveau : la
Révolution n'est pour elle qu'un mot qui sert à embellir l'idée de
rébellion. » (p.238)
Toute
l'histoire de Marie-Antoinette, de l'enfance insouciante auprès de
sa mère Marie-Thérèse d'Autriche à son exécution en place
publique. Une femme ni détestable ni vraiment attachante, mais qui
a, envers et contre tout et tous, vécu sa vie comme elle
l'entendait, et c'est sans doute ce qui explique la fascination que
l'on ressent encore aujourd'hui pour ce personnage devenu mythique, à
force de mensonges, de rumeurs, et
de manipulations
de l'opinion publique... Stefan Zweig revient par exemple sur la célèbre « affaire du collier
de la reine », dans laquelle Marie-Antoinette n'a, en réalité,
joué presque aucun rôle, sinon, au final, celui de la victime ;
on y rencontre en revanche une autre femme, digne elle-aussi d'une
héroïne de roman, Madame de la Motte, intrigante et escro-queuse de
diamants haute en couleur, qui finit dans la folie la plus délirante... Bref, une lecture dont on sort sans
doute un peu moins bête, mais surtout convaincu que les femmes n'ont
pas attendu le XXe siècle pour être modernes et libérées, même si ça leur a coûté cher !
Anaïs T.
J'aime bien le genre historique et ce que tu dis de ce livre le rend intéressant alors pourquoi pas ?
RépondreSupprimerOui, c'est vrai qu'on a un peu l'impression de rentrer dans les coulisses de l'Histoire, disons qu'on se rapproche un peu plus des personnages... Si tu aimes le genre historique, tu devrais apprécier !
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